Les nouvelles règles applicables à l’entretien professionnel
La loi dite « séniors » du 24 octobre 2025 publiée au JO le 25 octobre 2025 réforme l’entretien de perspectives d’évolution professionnelle.
L’entretien de perspectives d’évolution professionnelle devient l’entretien de parcours professionnel.
Les dispositions précisées ci-dessous sont entrées en vigueur le lendemain de la publication de la loi au JO, soit le 26 octobre 2025.
Exception : les entreprises dans lesquelles s’applique un accord d’entreprise ou de branche adaptant les règles de l’entretien professionnel, ont jusqu’au 1er octobre 2026 pour négocier une mise en conformité des accords aux nouvelles dispositions.
Les principaux changements
Les sujets à aborder :
-Les compétences du salarié et les qualifications mobilisées dans son emploi actuel ainsi que leur évolution possible au regard des transformations de l’entreprise,
-Sa situation et son parcours professionnels au regard des évolutions des métiers et des perspectives d’emploi dans l’entreprise,
-Ses besoins de formation qu’ils soient liés à son activité professionnelle actuelle, à l’évolution de son emploi au regard des transformations de l’entreprise ou à un projet personnel,
-Ses souhaits d’évolution professionnelle. L’entretien peut ainsi ouvrir la voie à une reconversion interne ou externe, à un projet de transition professionnelle, à un bilan de compétences ou à une validation des acquis de l’expérience,
-L’activité par le salarié de son compte personnel de formation (CPF), les abondements de ce compte que l’employeur est susceptible de financer et le conseil en évolution professionnelle.
La préparation et le déroulement de l’entretien :
L’entretien doit être organisé par l’employeur et réalisé soit par le supérieur hiérarchique du salarié/de la salariée soit par un représentant de l’entreprise.
Il doit se dérouler pendant le temps de travail du salarié/de la salariée et doit donner lieu à la rédaction d’un document dont une copie doit être remise au/à la salarié(e).
La périodicité de l’entretien :
-Au cours de la première année suivant l’embauche,
-Puis tous les 4 ans (et non plus tous les 2 ans).
-Entretien proposé après certaines absences telles que congé maternité, congé parental d’éducation, congé de proche aidant, congé d’adoption, congé sabbatique, arrêt longue maladie, etc.).
-Etat des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié tous les 8 ans (et non plus tous les 6 ans).
Question non tranchée par la loi : pour les salariés en poste au moment de l’entrée en vigueur de la loi, le délai de 4 ans doit-il être calculé à compter de la date du dernier entretien ou à compter de la date d’entrée en vigueur de la loi ?
Des règles spécifiques pour les salariés expérimentés en raison de l’âge :
–Un entretien de mi-carrière : organisé dans un délai de 2 mois à compter de la visite médicale de mi-carrière (laquelle est organisée au cours du 45ème anniversaire du salarié/de la salariée).
Sujets complémentaires à aborder (en plus de ceux listés ci-avant) : l’adaptation ou l’aménagement des missions et du poste de travail, la prévention des situations d’usure professionnelle, les besoins en formation et les éventuels souhaits de mobilité ou de reconversion professionnelle du salarié/de la salariée.
–Un entretien de fin de parcours professionnel : lors du premier entretien de parcours professionnel intervenant au cours des deux années précédant le 60e anniversaire du salarié (lorsqu’il a 58 ou 59 ans).
Sujets complémentaires à aborder (en plus de ceux listés ci-avant) : les conditions de maintien dans l’emploi et les possibilités d’aménagements de fin de carrière, notamment les possibilités de passage à temps partiel ou de retraite progressive.
Mathilde TAN